Dernier volet du triptyque autour de la relation amoureuse, Mélanie Perrier pose la figure du noeud au centre du dispositif. Aimantés au sol, deux femmes oscillent entre attachement et détachement. Le spectacle module les liens entre danse, musique, lumière et costume; il emmène vers un glissement des horizons d’attente de la perception. Par ces partis pris radicaux, l’écriture chorégraphique nous convie à une expérience sensorielle inédite. Un regard féminin sur l’attachement et la sensualité féminine.
Conception et chorégraphie : Mélanie Perrier
Interprétes: Marie Barbottin, Véronique Laugier
Création musicale en LIVE : yes soeur (Alexandre Bouvier & Grégoire Simon)
Création lumière en LIVE : Jan Fedinger
Création maquillage: Sylvain Dufour
Consultante mouvement AFCMD et soins : Nathalie Schulmann
Coproduction : Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, Conseil Général de l’Essonne, Association Beaumarchais-SACD,DRAC Île-de-France (aide au projet chorégraphique), Collectif pour la culture en Essonne
Soutiens : Centre national de la danse (Pantin), La Faïencerie (Creil),Centre chorégraphique national de Caen, Théâtre Louis Aragon – scène conventionnée danse (Tremblay-en-France), Centre dramatique national de Haute-Normandie, Nouveau théâtre de Montreuil, Théâtre de l’Agora – scène nationale d’Evry et de l’Essonne
A l’ère de l’hypervisibilité, là où on donne tout à voir, la pièce ne se laisse pas voir immédiatement. LÂCHE c’est déjà tenter de se désaisir de la suprématie du regard pour sentir à partir des peaux. Partant de la figure de l’enlacement, la pièce explore l’adhérence entre deux corps féminins, deux peaux, deux chairs qui peinent à se disjoindre. Aimantés au sol, deux femmes oscillent entre attachement et détachement. Dès lors la tension, la pression et les modulations de tonicité deviennent les moteurs fins du mouvement dansé. La difficulté viscérale de se séparer de l’autre est au cœur de LÂCHE. La peau porte son propre costume, avec un maquillage spécifique, témoin des gestes et tensions multiples tout au long de la pièce. La lumière intervient comme un corps supplémentaire, matière vivante mobile qui fait apparaître et disparaître les interprètes, et trouble la perception du spectateur. La musique live héritée de l´esthétique clubbing, est crée en direct par le duo Yes Soeur, et s’impose comme un partenaire pour les interprètes. Avec LÂCHE, Mélanie Perrier clôt un triptyque autour de la relation amoureuse. Fascinant, envoutant, saisissant, à partager seul-e ou à 2. A l'issue du spectacle, la compagnie propose un DJ set exclusif après la pièce, par Yes Soeur.
Le talent de Mélanie Perrier est de faire de cette séparation une guerre des muscles, où la masse travaille lentement, en profondeur à détendre l‘étreinte. (...) Mélanie Perrier affirme ici avec ce troisième volet férocement enraciné dans une seule posture, un geste minimal et maximal à la fois. ( Rosita Boisseau, Le Monde)
Il se vit là une expérience sensitive hors du commun, une immersion éminemment plasticienne, toute d’alliages et de déliements de la matière générale du plateau. (...) C’est un travail remarquable, qui s’assume comme singulièrement féminin, sensualité comprise, sur le terrain disputé des représentations corporelles que met en oeuvre le chorégraphique. (Gérard Mayen, Mouvement)
Avec sa dramaturgie épurée, tenue de bout en bout, Mélanie Perrier signe une pièce dense qui, par la rencontre entre mouvement, musique et lumière, sensibilise aux variations de rythmes psychologiques et physiques qui font et défont une histoire d’amour. (Florian Gaité, inferno)