Imminence est la première partie d'un triptyque sur la relation amoureuse. Ce trio féminin met en présence deux corps face à face et un tiers aux alentours. Ici, il est question de se confronter au désir et à l’attraction pour ne donner à voir que les contours de son émergence. Le désir commence ici par tout les trajets d’approches, les alentours d’une adresse, les dialogues de regards et mouvements infra minces des corps qui se cherchent, tout ce qui concourt à envisager l’autre avant de le toucher, se jouant des attractions et de ces détours. Prenant le parti pris d’un face à face récurrent, la pièce est composée de rapprochements multiples en chorégraphiant l’imminence du toucher entre les deux danseuses.
Conception et Chorégraphie : Mélanie Perrier
Interprètes : Doria Bélanger, Anne Chloé Le Roy, Blandine Pinon
Assistante Chorégraphique / Choréologue Benesh : Cécile Médour
Création lumière : Mélanie Perrier
Création musicale : Silvia Borzelli
Interprètes associés au travail : Stéphanie Delpuch, Malika Djardi, Léa Helmstadter, Dolores Hulan, Maud Pizon
Coproductions : Cie 2minimum, Musée de la Danse/CCN Rennes, 3bisf, scène Aix en Provence
Avec le soutien du : CND, CCNR Rillieux La Pape, Micadanses, Théâtre de l’Agora, Scène Nationale d’Evry et d’Essonne,Théâtre de la Bastille, Théâtre Louis Aragon, Fondation Royaumont/PRCC, Werkbeurs / Amsterdam
Remerciements lumineux : Philippe Gladieux, Matthieu Bajolet, Lorena Dozio, Emmanuelle Dubois, Mariam Faquir, Aurélie Gandit, Noémie Levain, Edwige Phitoussi, Sylvain Riejou
* Cette pièce a reçu le prix du Jury à Danse Elargie 2013
L’imminence porte en elle tant un devenir proche, qu’un danger possible, une menace comme une espérance un presque,un mouvement qui n’en finit pas d’arriver. une vibration fugace et persistante entre deux corps. Cette imminence nous laisse voir ainsi l’espace qui vibre entre les corps qui se rapprochent. Elle occasionne des contractions et dilatations de l’intermédiaire qui persiste entre les danseuses pour un mouvement toujours sur le fil. Imminence articule alors 3 partitions, une chorégraphique, une lumineuse et une musicale.
Chorégraphié à partir d’une partition basée sur les degrés de distance, le regard et des segments de relation entre les corps, la danse se ciséle dans une tension permanente tenue par les interprètes, déployant un registre de mouvement épuré. Une troisième danseuse vient quant à elle faire et défaire l’image de ces deux corps face à face par la mobilité d’un unique faisceau de lumière sur le plateau, pour rendre le point de vue du spectateur toujours mouvant et osciller entre la deuxième et la troisième dimension. Construites parallèlement, la musique et la danse développent un univers commun où leurs interactions créent à chaque fois sur le plateau une situation singulière pour les trois interprètes. Le public se trouve alors englobé par un environnement sonore spatialisé.