Comment (re)trouver l'impulsion vers un futur désirable, une énergie vitale collective à l'heure des crises et des anxiétés généralisées ? Comment bondir ensemble, lorsque l'environnement nous contraint au sol ? C'est le défi que s'est donnée cette création, avec un dispositif sonore et plastique rassemblant 3 artistes, une chorégraphe, un metteur en sons et un plasticien et 5 énergies vives que sont les danseurs.es, véritables experts du vivant. Cette création inscrit la collaboration inédite de 3 points de vue artistique, celui de la danse avec la chorégraphe Mélanie Perrier, du son avec le compositeur Thierry Balasse et de la lumière avec le plasticien Jan Fedinger.
Conception et chorégraphie :
Mélanie Perrier
Interprètes :
Marie Barbottin
Pep Garrigues
Claire Malchrowicz
Jérémy Martinez
Bérangère Roussel
Compositeur et percussionniste en live : Thierry Balasse
Créateur lumière : Jan Fedinger
Scénographie : Mélanie Perrier
Spatialisation du son : Nicolas Martz
Consultante en AFCMD, soins : Nathalie Schulmann
Administratrice de production : Julie Blanc
Chargée de développement : Constance Chambers-Farah
PREMIÈRE 25 MAI 2024 au Théâtre Louis Aragon, scène conventionnée d'intérêt national Art et création - danse à Tremblay-en-France (dans le cadre des Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine Saint denis)
Partenaires :
TLA, Théâtre Louis Aragon Scène conventionnée d'intérêt national d'art et création - Danse de Tremblay-en-France, GMEN Centre de Création musicale, La Briqueterie CDCN de Vitry-sur-Seine, le CN D, Pantin, Ménagerie de Verre,Paris,Théâtre le Pavillon, Romainville, le CCNO d’Orléans
Avec le soutien de la DRAC Ile-de-France dans le cadre du conventionnement, le Conseil Départemental de Seine St Denis, la SACD (Lauréat du prix musique de scène), La Région Île-de-France, Conseil départemental de l'Essonne
Dans la suite de l’abécédaire des gestes mené depuis maintenant 10 ans au sein de la compagnie, le geste du saut s’est révélé être autant victorieux que vertigineux, aussi collectif que solitaire, portant à lui seul une pluralité d’imaginaires et toute une histoire de la danse. Après le geste de porter dans CARE (2016), à celui de se tenir la main dans Et de se tenir la main (2021), ou de se regarder dans les consultations-En réponse à Emmanuel (2022), j’ouvre un nouveau défi en embrassant pour cette création le geste de sauter.
Dans l’imaginaire collectif, le saut a cette double résonance : s’élever, décoller du sol mais aussi atterrir voire chuter mais commence toujours en se décollant du sol. A ce désir multiple d’impulsion si nécessaire dans le contexte actuel, j’avais envie de renouveler la relation entre la danse et la musique en travaillant exclusivement avec un gong en live, faisant de l’instrument l’élément perturbateur. Cet instrument a le pouvoir de créer un champ d’harmoniques si particulier qu’il produit un impact sur le corps de celles et ceux qui l’écoute aussi dynamisant qu’apaisant. Comment sauter si les sons semblent nous ancrer au sol ? Comment sauter par dessus les sons et au dessus du sol?
Sur le plateau, 5 interprètes apprivoisent cet environnement musical et visuel pour bâtir ensemble cette rythmologie de l’élan, en résonance aux autres et aux sons. L’interaction entre les interprètes est construite à partir des sensations produites par les vibrations du gong, la perception du sol altérée par la lumière et les résonances des sauts des uns vis-à-vis des autres. Chaque corps en présence devient le maillon d’une chaine d’écoute collective qui ne cesse d’évoluer. Au milieu d’un espace scénographié où la lumière est connectée à la fois aux vibrations du gong, et à l'énergie des interprètes, à mesure de battements, de balancés et de persévérance des gestes de chacun.e, l'accord entre chaque énergie en présence advient et la fabrique du commun prolifère.
La chorégraphe fait germer l’élan et renouvelle la relation danse/musique dans un spectacle sonore, sensible et visuel.
Dans la continuité de l’attention pour le spectateur défendue depuis 2015, cette création cherche à produire un état de réception spécifique pour le public dans notre perspective de care, en proposant en amont du spectacle un prologue d'écoute sensible avec la complicité de Thierry Balasse.
* Le programme des résonances
En résonance à la nouvelle création, la compagnie 2 minimum initie un « programme de résonance », pour les 2 prochaines années, un programme de recherche et de transmission innovant et ambitieux qui agrège une constellation de formes et d’activités en échos à la création pour introduire la danse dans d’autres lieux et espaces en allant à la rencontre des habitant.es sur différents territoires.
Les récits de sauts est une performance de lecture à voix haute par Mélanie Perrier faisant résonner l'histoire du saut en hauteur avec Nijinski, la gravité de Paxton avec celle de Dionysos, ou encore la puce d'Andersen avec les images de P. Halsmann. Une façon d'ouvrir les imaginaires littéraire et de chuchoter les images sur cette figure centrale qu'est le saut
Les bébés sauteurs, Laboratoire en crèche autour de la pratique du saut entre parents et enfants et la fabrique de prise d'élan.
L'atelier jumping commence à partir d'une seule question : Qu'est ce qui nous empêche de sauter? Ce temps rebondissant commun avec les danseur.ses s'adresse à des personnes en hôpital de jour, en situation de handicap.
le Jumping Corpus: retraverser toute l'histoire de la danse à travers la figure du saut et inventer ensemble un saut de 5 mètres (à destination des écoles primaires)
La Collecte des 200 récits de sauts, vaste collecte à travers les territoires auprès d'habitant.es de 4 à 90 ans avec l'optique dans un an de créer une partition géante à danser.