A la chaleur de ton souffle
Création sur mesure pour patrimoine
Sep 10, 2018
Et s'il n'y avait plus que les souffles pour nous souvenir de tous les mouvements vécus dans ce lieu. Et si la chaleur de ton souffle devenait l’unique indice de notre relation ? Deux duos féminins aveugles s’insèrent dans cet espace singulier. L’une est derrière l’autre comme une ombre. Chaque danseuse pose son souffle sur l’autre comme on dépose un geste. Une façon pour elles de construire leur proximité et d’entamer un dialogue à deux à la mesure des sensations produites par cet échange d’air. Ces souffles viennent au fur et à mesure dessiner les contours de l’espace, raviver et faire résonner la mémoire du lieu, faire apparaitre les ombres cachées et les couches chargées d’histoire à la lisière des peaux des danseuses. En dialogue avec les 4 danseuses, le célèbre violoncelliste Gaspar Claus propose une composition musicale toute en résonnances et en notes tendues. Cette performance in situ se conjugue avec la pénombre ( à la tombée de la nuit), la mise en lumière se faisant par les spectateurs à l’aide de lampes distribuées.
Conception et chorégraphie : Mélanie Perrier
Violoncelliste live : Gaspar Claus
Danseuses : Marie Barbottin, Veronique Laugier, Doria Bélanger, Laurie Giordano, Claire Malchrowicz
Production Compagnie 2minimum
Coproductions : RIDC, Paris, CCN de Caen en Normandie
Durée : 20 minutes
Création à partir de 5 ans
Version pour les jardins de la Maison Jean Cocteau, Milly la Forêt (2023)
Version pour le Parc Josette et Maurice Audin, Bagnolet (2021)
Version pour l’Abbaye de Maubuisson, Centre d’art (2019)
Version pour le Musée de Cluny, Musée National du Moyen Âge, Paris (2019)
Version pour la Salle des Pilliers du Palais Ducal de Caen (2017)
Cette création propose aux spectateurs d’assister à la performance des danseuses autant qu’à celle des lumières les frôlant. Grâce à dix torches distribuées dans le public, les spectateurs deviennent autant spectateurs qu’acteurs de ce qui se révèle sous leurs yeux. Chaque lumière adressée souligne parfois un geste, le sol, ou un pan de mur, faisant apparaitre des ombres diaphanes. Autant de mises en lumière combinées qui s’organisent en fonction des autres. La danse ici sera l’écran par lequel l’ensemble des regards présents se donneront à voir.
Et s'il n'y avait plus que les souffles pour nous souvenir de tous les mouvements vécus dans ce lieu ?
Penser la danse comme un espace de relation entre le lieu et les spectateurs, telle est la proposition de la Compagnie 2minimum pour chaque lieu où les spectateurs sont invités à être les "éclairants" de la performance.
Le trajet des danseuses ont à chaque fois redessiné selon les spécificités du lieu ou du paysage favorisant l'interaction entre la danse le parc, les murs, les espaces...
Des lampes torches sont remises à quelques spectateurs/trices pour éclairer en direct la performance. Ces lampes sont autant de points de vue qui se donnent à voir.
La Compagnie 2minimum invite à vivre une expérience sensible, où il s'agit davantage de « ressentir » que de « voir » et à agir au cœur d'un dispositif participatif permettant aux spectateurs de devenir acteurs de la mise en lumière de la performance.
Mélanie Perrier propose à chaque fois une création sur mesure pour les espaces choisis non pas en exposant du mouvement mais en voyant comment la danse travaille l’espace du lieu, articulant ombre, sons et mouvements.
Cette création fait parti du répertoire des "créations sur mesure" pour le patrimoine développées par la compagnie depuis 2017.
