Comment ce geste universel peut-il déployer une pluralité de situations, qu’il s’agisse de donner sa main ou de prendre celle de l’autre? Saisir, lâcher, envelopper, tirer, s'épouser sont autant de façons de détourer nos relations aujourd’hui et la tolérance entre deux hommes. C’est ce geste fondamental qu’il nous semble urgent d’offrir aux plus jeunes.
Conception et chorégraphie : Mélanie Perrier
Danseurs : Yannick Hugron et Hugo Epié/ Pep Garrigues
Compositeur et musicien live : Didier Ambact
Créateur lumière : Henri-Emmanuel Doublier
Mise en espace sonore en live : Nicolas Martz
Assistante, consultante en AFCMD, soins aux danseurs : Nathalie Schulmann
Comité des enfants : Anna, Matthieu, Julie, Faustine, Giulio, Anaé, Aurélien
Production Compagnie 2minimum
Coproductions :
Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-saint-Denis, Manège, scène nationale de Reims, Points communs, nouvelle scène nationale de Cergy-Pontoise, Val d'Oise, Ballet de Marseille, CCN
Avec le soutien de la DRAC Ile-de-France dans le cadre de l'Aide à la structuration, CDCN les Hivernales d'Avignon, Centre Culturel de Houdremont, La Courneuve, Théâtre le Pavillon, Romainville, La Commanderie - Mission danse de Saint-Quentin-en-Yvelines, le Regard du Cygne, Paris.
PREMIÈRE : 9 ET 10 Juin 2021, Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-saint-Denis/ Théâtre le Pavillon, Romainville
Durée : 40 minutes, avec un prologue tactile et ludique et un échange interactif avec la salle à l'issue du spectacle
Pensée comme une pièce à partir de 5 ans, cette création s’articule autour d’un duo masculin, du geste de se tenir la main et d'une batterie live.
Organe ambivalent par excellence, nos mains sont capables de la plus grande douceur comme de la pire violence. Du toucher à la force, du consentement au jeu, de la dépendance à l’interdépendance, de l'hospitalité à la caresse, autant de situations où la danse n’en finit pas de déplier ce geste dans un mouvement permanent en dialogue avec la musique et des voix d'enfants spécialement associés au processus de création.
Cette création relève le défi de la danse jeune public en offrant une toute nouvelle place aux enfants. Pour la première fois, cette création chorégraphique a réuni 7 enfants provenant de la France entière, dans un comité des enfants. Pendant 7 mois, ce comité a participé à chaque résidence de création, afin de créer au fur et à mesure de véritables partitions sonores pour la danse. Ce sont les paroles, les regards et les interprétations de la danse et de ses images d‘Anaé, Anna, Aurélie, Julie, Giulio, Matthieu, Faustine que l‘on découvre et qui fabrique au fur et à mesure le spectacle.
Face à ce geste, une composition originale de batterie construit un rythme joyeux pour donner à la pièce une énergie singulière. L’écriture de la lumière quant à elle fait naître des paysages et démultiplie les points de vues sur la danse.
L’ambition de cette création est de proposer une expérience sensible, lumineuse et musicale et engagée où la danse se confronte et dialogue avec le regard et les mots des enfants où les chevaliers s'épousent et la douceur est célébrée !
Le teaser des enfants du comité
“Quiconque aura aimé sait ces choses-là entre mille : étreindre une main, c’est tout donner, d’un coup, sans prudence, sans contrat, sans rien. Tenir la main, tous les enfants le savent, n’est pas seulement s’accrocher au passage : tenir ta main, c’est tenir à toi, tenir de toi. Et plus je serre, plus j’entrecroise nos doigts, les entrelace, plus je te dis mon incommensurable besoin, un besoin tel que ta paume me renseigne sur toi. Sur ta paume, j’ai pu lire que tu étais quelqu’un de bien.”
Gilles Leroy
"Elle s'arrêta pour m'attendre et, quand je la rejoignis, me donna la main. Ce geste changea tout entre nous, et pour toujours." Elena Ferrante
"On croirait que ces images sont ce qu’il a de plus fugace au monde,
mais l’espace d’un instant, la vie tout entière se dissout en elles;
elles seules demeurent sur le chemin de notre vie
dont on dirait qu’il n’a progressé que de l’une à l’autre d’entre elles."
Philippe Jaccotet
"La main est une coquille de bonheur. C'est un lieu d'intimité que l'on galvaude dansles machinales poignées de main qui oublient que toucher c'est être touché. La main est une pensée tactile, une bouche muette, une oreille sourde sauf aux vibrations, un œil aveugle... C'est une pensée muette, une prière sans mot."
Dominique Dupuy
"On transforme sa main en la mettant dans une autre".
Paul Eluard